Balade sonore à Lanildut - Côté Mer

Lanildut Lanildut
  • Type Pédestre
  • Distance 3.5 Km
  • Durée 1h30
  • Difficulté Facile
Goémonier
Four à goémon
Canon de la batterie de l'Aber Ildut
La maison feu
Blockhaus

À propos

A travers ce circuit vous découvrirez le port de Lanildut, 1er port goémonier d’Europe (déchargement des algues) où est débarqué chaque année 35.000 tonnes d'algues (soit 3/5è de la production française), une ancienne carrière de granit rose mais aussi le phare de Lanildut.

Cette balade sera agrémentée d’un magnifique panorama sur la mer d’Iroise et ses iles.

Retrouvez ce circuit sur l’application « Secret d’Iroise » (à télécharger sur smartphone) pour une balade interactive ponctuée de photos et vidéos permettant de se plonger dans l’histoire de Lanildut et de l’Aber Ildut.

Pour plus de circuits pédestres, rendez-vous à l'Office de Tourisme Iroise Bretagne, des randofiches papiers et topoguides édités par la Fédération Française de Randonnée du Finistère sont disponibles.

Visualisez, en bas de page, toutes les activités ainsi que les restaurants environnants.

Documents à télécharger
Itinéraire
Étape 1/12 :

Pour commencer la balade, rendez-vous sur la passerelle donnant sur le port. Elle se situe à l'arrière de la maison de l'algue.

Vous êtes devant le premier porte européen de déchargement du goémon. Plus de 35.000 tonnes d'algues y transitent chaque année. Chargées dans des camions, elles sont envoyées vers des usines de la région pour servir ensuite dans l'alimentation ou les cométiques.

Le port des goémoniers

Empruntez les escaliers sur votre droite et dirigez-vous vers la plage, à droite.

Les gabares sont des navires traditionnels dédiés au transport des marchandises, et à l'extraction de sable.
Au XIXème siècle, l'Aber Ildut était principalement animé par l'activité de ces bateaux. Cette exploitation a permis de fournir une grande partie du mortier nécessaire à la réalisation de nombreux ouvrages d'art de la région brestoise, engagée dans la Révolution Industrielle.
Cette activité s'est arrêtée en 1995.

Au temps des gabares

Faites demi-tour et remontez en direction du sentier côtier sur votre gauche.
Arrêtez-vous devant le four à goémon qui est indiqué par une plaque explicative.

Ce four servait autrefois à faire bruler le goémon. Ces algues étaient d'abord récoltées par les hommes à bord de leurs bateaux. Les femmes descendaient ensuite sur la grève remplir leurs charrettes, puis faisaient sécher le goémon sur la dune avant de le faire faire bruler dans le four.
La cendre devenait un bloc compact appelé "pain de soude" qui était ensuite transporté vers les usines. Ces pains de soude servaient pour l'industrie du verre et l'extraction de l'iode.

Le four à goémon

Descendez en contrebas et si vous le pouvez, placez-vous au bout de la digue, sur ce gros rocher appelé le rocher du crapaud.

A l'endroit le plus étroit de l'Aber Ildut, 150 mètre nous séparent de Porscave, le port situé juste en face.
Mais si on l'on contourne la rivière, en prenant la route, cela représente plus de 10 kilomètres !
C'est pour cela que de 1922 à 1980, ce sont des passeurs qui ont assuré la traversée à bord de leur canot à rames, en échange d'une pièce de monnaie.

Les passeurs

Sur votre gauche, vous pouvez apercevoir 2 blocs de béton. Rejoignez le chemin côtier et faites quelques mètres, vous arrivez devant un blockhaus.

On peut apercevoir ici les vestiges d'un blockhaus et de deux petits ouvrages en béton.
En 1942, le Mur de l'Atlantique commence à se construire avec l'édification de forteresses et de multiples points d'appuis comme ici à Lanildut.
Si vous ouvrez bien les yeux, vous apercevrez également sur les rochers des traces de béton et de piquets en fer datant de la guerre.

Les blockhaus de la guerre

Longez le sentier côtier jusqu'au canon !

Cette batterie a été construite au XVIIIème siècle pour surveiller et défendre l'aber Ildut pendant la guerre de 7 ans.
Elle a fait l'objet d'un projet de restauration et de valorisation, porté par le Conseil Général du Finistère, propriétaire du site.

La batterie / Défendre et surveiller l'Aber Ildut

Continuez sur le sentier côtier et profiter de la vue. Après 3 minutes de marche, arrêtez-vous sur le banc en pierre face à la mer après la première route sur votre droite.

Face à vous, la mer d'Iroise et la parc naturel marin d'Iroise créé en 2007.
Son rôle est notamment de gérer ce patrimoine naturel exceptionnel et de protéger la biodiversité de ces eaux. Si la météo vous le permet, vous pourrez voir les îles.
De gauche à droite : Béniguet, Quéménès, Triélen, l'archipel de Molène, Bannalec, Bannec et Ouessant.

La mer d'Iroise

Dirigez-vous vers la petite maison surplombant la mer, et n'hésitez pas à vous asseoir dans son jardin.

Au XVIIème siècle, à l'initiative de Colbert, des petites maisons come celle qui se trouve devant vous, sont édifiées pour lutter contre la contrebande sur les côtes bretonnes. Une taxe était prélevée sur les marchandises qui passaient les frontières et avait pour but de restreindre le plus possible l'entrée des produits anglo-hollandais, permettant ainsi à la France d'exporter beaucoup et d'importer peu.

Continuez sur le sentier jusqu'à l'amas de granite rose que vous apercevez au loin. A l'intersection, prenez à gauche sur la carrière du Cléguer.

Vous voici au cœur d'une ancienne carrière de granite rose dont l'exploitation a animé Lanildut dès le milieu du XIXème siècle. En 1905, ce sont plus de 45.000 tonnes de granite qu'exporte la commune.
Ces pierres serviront à l'édification de nombreux bâtiments de la région tels que les phares de la mer d'Iroise, des chapelles, ou des manoirs. Certaines d'entre-elles se retrouveront même bien plus loin, jusqu'aux quais de la Tamise à Londres.

Faites demi-tour et revenez sur vos pas. Restez sur la route bitumée jusqu'à la grande route.
Empruntez-la pendant 30 mètres et après l'arrêt de car, tournez tout de suite à droite sur le Ruludu.
Arrêtez-vous au niveau du lavoir au bout de la rue.

Vous voici à Pors An Eis Vinis. Dans les années 1950-1960, ce quartier résidentiel se voit doté de petites maisons qui ont en commun d'avoir été construites par l'entrepreneur Chapalain.
De style architectural parfois très différent, ces maisons ne sont cependant pas volumineuses mais ont un emplacement idéal pour la saison estivale.
On les appelle d'ailleurs les "Ca me suffit".

Au temps des vacances

Depuis le lavoir, prenez à droite en direction de la mer et reprenez le sentier côtier par la gauche. Arrêtez-vous sur un banc en bois, en face des balises vertes et rouges qui se trouvent dans la mer à l'entrée du port.

Pour se rendre à l'aber Ildut, les navires doivent franchir une passe d'environ 200 mètres de large, comprise entre l'écueil des Pierres Noires au nord et la Pointe de Men Garo au sud. Après avoir dépassé cette pointe ils peuvent, soit mouiller à l'entrée du chenal, par des fonds de trois mètres environ, soit entrer dans le port.

Le balisage du port

Continuez sur le sentier et après avoir passé le blockhaus, prenez à gauche et placez-vous face à la maison feu, cette grande bâtisse blanche avec sa fenêtre rouge.

La maison feu, tout comme un phare, sert à guider les navires.
En 1897, un premier feu directionnel blanc et rouge est construit en pignon d'un petit bâtiment rectangulaire peint en blanc.
La maison des gardiens est construite plus tard, en 1922.
Aujourd'hui encore, il sert d'amer le jour, et la nuit c'est un feu directionnel d'une portée de 25 milles.

La maison-feu
M’y rendre avec Google Maps